Le gouvernement appelle à ne pas manifester
"Il n'est pas raisonnable de manifester" samedi, a insisté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, ce jeudi matin.
Y aura-t-il un acte 5 des gilets jaunes, samedi ? L'exécutif espère que non. Deux jours après la fusillade qui a fait au moins trois morts à Strasbourg, l'exécutif continue en effet de marteler son appel aux gilets jaunes à ne pas manifester.
"Au regard des événements, il serait préférable que ce samedi, chacun puisse vaquer de manière apaisée à ses occupations et éviter de mettre à contribution nos forces de l'ordre", déjà "très mobilisées", a lancé ce jeudi matin le porte-parole du gouvernement sur Cnews.
Benjamin Griveaux, qui rappelle ne pas avoir décidé d'interdire, "à ce stade", les manifestations prévues dans le cadre de l'acte 5 du mouvement, insiste: "Il n'est pas raisonnable de manifester". Avec un appel aux voix de l'opposition: "Ils ne gagneront pas dans la rue ce qu'ils ont perdu dans les urnes. (...) Quand on est un démocrate, républicain, ce sont lors des élection qu'on gagne ses combats politiques".
Il faut "maintenant que le mouvement s'arrête"
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) lui a emboîté quelques minutes plus tard. Il faut "maintenant que le mouvement s'arrête", compte tenu des "réponses massives" de l'exécutif aux revendications sur le pouvoir d'achat "fondatrices" du mouvement, a-t-il lancé sur France Inter.
Dans ce contexte, "je pense véritablement qu'il faut maintenant que le mouvement s'arrête pour passer à la construction d'un nouveau modèle français", a-t-il souligné. Son prédécesseur, aujourd'hui ministre de la Transition écologique François de Rugy a lui aussi estimé que "le temps (était) venu de cesser les manifestations", sur le plateau de Public Sénat.