Plan social de General Electric: Macron 'extrêmement vigilant'... malgré des promesses non tenues ?


Plan social de General Electric: Macron 'extrêmement vigilant'... malgré des promesses non tenues ?

Acteur majeur du rachat de la branche énergie d'Alstom par General Electric, Emmanuel Macron s'est dit «extrêmement vigilant» sur les engagements du groupe américain alors même que celui-ci vient d'annoncer 1 000 suppressions de postes à Belfort.

Après avoir officiellement racheté la branche énergie d'Alstom en 2015, le groupe General Electric (GE) a annoncé, 48 heures après la tenue des élections européennes en France, 1 000 suppressions d'emplois sur le site de Belfort, en Bourgogne-Franche-Comté, notamment dans la division des turbines à gaz qui pourrait perdre 792 de ses 1 900 postes.

Alors qu'il a largement contribué, tant au ministère de l'Economie qu'au cabinet de la présidence de François Hollande, au rachat de la branche énergie d'Alstom par le groupe américain en 2015, Emmanuel Macron s'est exprimé le 28 mai depuis Bruxelles, affirmant être «extrêmement vigilant pour que tous les engagements qui ont été pris par Général Electric soient tenus».

«Une phrase bien étrange car pour l'heure, le moins qu'on puisse dire, c'est que General Electric n'a pas tenu ses promesses, particulièrement en termes d'emploi», confie à RT France le journaliste David Gendreau, co-réalisateur du documentaire Guerre fantôme, qui retrace l'histoire du fameux rachat et des enjeux qu'il recouvre.
Des engagements tout sauf tenus ?

De fait, sous la présidence Hollande, c'était plutôt la promesse de créations d'emplois qui avait été, entre autres, mise en avant comme un argument pouvant justifier l'opération de rachat de General Electric.

Or, loin d'être tenue, la promesse de GE en termes d'emploi a fait place aux plans sociaux en France, en témoignent par exemple les suppressions de postes annoncées en octobre 2017 sur le site de Grenoble, où étaient fabriquées des turbines hydrauliques pour les barrages. Le 14 juin 2018, Bercy annonçait d'ailleurs avoir été informé par le groupe américain qu'il ne tiendrait pas son engagement de créer 1 000 emplois en France d'ici la fin de l'année.

«Fermer des sites, c’est renoncer à du savoir-faire sur des produits de très haute précision», déplore David Gendreau, ajoutant qu'en plus des suppressions d'emplois déjà annoncées, «des secteurs sont aujourd'hui menacés, comme l'éolien offshore». De fait, au mois d'avril 2019, GE annonçait vouloir abandonner deux des trois parcs éoliens prévus au large des côtes françaises pour lesquels il s'était engagé. «Encore un engament non tenu», commente le journaliste.


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